Sans employé
Si le souhait est de reprendre du pouvoir collectivement et individuellement sur sa consommation, de rendre accessible une alimentation saine, d’avoir un lieu convivial, avec un maximum de liberté et de responsabilisation des membres avoir un employé est un contre sens majeur.
Avoir un employé implique de générer assez d’argent pour le payer. Il faut donc augmenter largement les marges. Il faut également être très nombreux. C’est la volonté des supermarchés coopératifs qui ont besoin d’être plusieurs milliers, avec marges à 20% pour payer tant bien que mal des employés. A cette échelle tout change dans le fonctionnement, les relations, etc.
Par ailleurs l’employé va maitriser de nombreux aspects du fonctionnement et va avoir une position de pouvoir toute particulière grâce à ce savoir. Par ailleurs sur les tâches qui lui sont confié les autres membres perdent la main. Enfin pour décider des tâches confiés à l’employé il va falloir se concerter collectivement d’où la création d’espaces colletifs de décision qui vont forcément s’étendre à d’autres aspects de l’épicerie. En pratique les employés ont un poids déterminant dans de telles instances.
En bref : employé ne rime pas avec épicerie libre.