Sans charte
Qui dit charte dit volonté de contrôle et moyens collectifs de modifier la charte. Deux dangers critiques pour une épicerie libre ! Vont nécessairement se créer des espaces de pouvoir (éventuellement collectifs), créant des enjeux et donc des tensions. A ce stade là vous êtes sortis du modèle et au delà de l’aspect « idéologique » il y a des implications concrètes : ses vertus ne seront plus présentes, son fonctionnement profondément modifié et il va faire un très mauvais travail à garantir la liberté des membres, leur rendant difficile à postériori la mise en place de contre-pouvoirs.
Si l’intention était de limiter la consommation à un type de produits (par exemple bios), bien que nous trouvons cela dommage, un petit conseil : utilisez ce modèle et précisez dans vos statuts cette contrainte dès la création, indiquant qu’elle n’est pas modifiable. Cela devient une donnée de départ et non pas une invitation future à inscrire dans la charte de nouvelles interdictions, avec ce que cela implique.
Si il y a une volonté plus largement de créer une charte il vaut mieux se diriger vers un autre modèle, construit autour de cette modalité. On ne le conseille néanmoins pas, c’est galère pour pas grand chose. Essayez sans, lâchez prise !
Voir aussi : sans contrôle, sans AG, sans commission, sans interdiction.